Mon système 0 charge mentale

Aaaaah, la rentrée !


Au risque de vous surprendre, ça ne m'a JAMAIS vraiment fait stresser, même avec les enfants à gérer.


Pourquoi ? Parce que j'ai déclaré la guerre à la charge mentale il y a bien longtemps et que je l'ai quasiment éradiquée de ma vie. 😏


Alors, aujourd'hui, je vais vous partager mon système "0 charge mentale", parce qu'avec la rentrée (et même quel que soit le moment dans l'année), je suis certaine que ça va vous être d'une grande aide !

C'est quoi la charge mentale, précisément ?

La charge mentale, c'est cette petite voix qui veut vous faire croire que vous n'en faites jamais assez, qui vous dicte ce que vous DEVEZ et ce qu'il FAUT faire, pour être digne d'amour et d'acceptation par les autres (et parfois par vous-même). C'est un poids sur vos épaules qui ne s'enlève jamais vraiment, si on lui prête trop d'attention.


Or les injonctions sont un vrai poison pour notre mental. C'est pour ça que je vais vous partager ici mes trois piliers, pour vous libérer de cette charge.


0 charge mentale, les 3 piliers

Pilier n°1 : décider à l'avance

Décider prend de l'énergie à votre cerveau. On parle d'ailleurs de fatigue de décision. C'est à dire qu'on a, chaque jour, une jauge d'énergie pour prendre les décisions. Et cette jauge se vide au fur et à mesure !


Le soir venu, on est H.S., impossible de décider quoi que ce soit. Et on finit par commander vite fait un hamburger et des frites, pas super pour la santé.


Pour contrer ça, on va utiliser plusieurs outils, pour prendre le plus de décisions à l'avance possible, et rendre le processus moins énergivore pour notre cher cerveau.


➡️ Clarifier vos priorités

J'enfonce peut-être une porte ouverte en vous donnant ce conseil, mais se poser pour prioriser va beaucoup vous aider au quotidien.


Pour me faciliter la tâche, j'utilise une matrice de décision. Il en existe plusieurs, la plus célèbre étant celle d'Eisenhower (oui, celle avec l'urgence en abscisse et l'importance en ordonnée).


Je ne l'aime pas du tout, car tout à tendance à devenir important et urgent.


Bref, j'ai opté pour une matrice "énergie que ça me prend" vs "importance ou impact dans ma vie". A chaque fois que j'ai une nouvelle tâche qui arrive, je la positionne mentalement sur cette matrice et ça me permet de voir ce que je vais laisser tomber (sans culpabilité) et ce que je vais faire.


Vous pouvez aussi le faire avec vos tâches récurrentes, ça vous permet de hiérarchiser et de voir ce que vous pouvez remettre à plus tard si vous avez besoin de faire de la place en urgence dans votre agenda.


(Genre pour la demande urgente à faire pour hier qu'"on" aurait pu vous demander il y a 2 semaines mais qu'"on" a oublié de transférer).

➡️ Vous créer des "options de décisions à l'avance"

Plutôt que de vous demander ce que vous allez manger ce soir ou la tenue que vous allez porter demain, vous pouvez créer des options limitées pour ce type de décisions récurrentes.


Par exemple, pour le petit-déjeuner, vous vous réservez 2 ou 3 options préférées : yaourt & fruits, lait & céréales ou pain complet & tartinade. Le matin, vous n’avez plus qu’à choisir l’une de ces options. Idem pour les vêtements.


Toujours sur les repas, vous pouvez aussi décider de l’ensemble des menus en une seule fois pour la semaine suivante. Cela ne prend que quelques minutes et cela vous évite de devoir cogiter le soir venu, alors que vous n’en pouvez déjà plus…


➡️ Planifier vos phases de repos en premier et les inscrire dans votre agenda


On n’y pense pas, mais bloquer à l’avance dans votre agenda les créneaux où vous allez vous reposer vous permet de vous rappeler que vous avez prévu ce temps pour vous, parce que vous en avez besoin.


Même si vous ne faites rien, ce temps sera réservé et cela vous encouragera à le respecter.


Par exemple, j’y mets mes déjeuners, mes marches, mes pauses après une réunion… et je sacralise ce temps en faisant en sorte de le préserver. En fait, je considère ces créneaux comme aussi importants qu’une réunion et je me permets de refuser ou de décaler une invitation qui tomberait à ce moment-là.


Sauf cas exceptionnel, je tiens bon et ne déroge pas à cette règle.

(Oui, j’ai beaucoup travaillé sur l’optimisation de mon organisation et ma capacité à dire non après mon burn-out. Mais je ne vous encourage pas à en arriver là pour agir. 😉)

Pilier n°2 : gérer votre temps intelligement

➡️ Anticiper
Préparez au maximum vos activités à l’avance. Regardez votre agenda, vos rendez-vous, vos tâches à accomplir et planifiez-en le plus possible : incluez des plages de préparation, des temps de pause et des temps de trajet. Vous aurez une meilleure vision d’ensemble et vous pourrez mieux vous organiser.


Par exemple :

  • Si vous avez des réunions à animer ou des supports à rendre : estimez un temps de préparation et planifiez ces créneaux en amont.
  • Si, comme moi, vous êtes introverti·e et avez besoin de calme pour retrouver de l’énergie, bloquez systématiquement quelques minutes de pause après chaque réunion.


(et cela vous évitera de tomber dans le back-to-back… celles et ceux qui savent, savent).


➡️ Batcher
Regroupez les tâches similaires ensemble pour les réaliser en une seule fois.


Par exemple :

  • Répondez à tous vos emails d’un coup,
  • Préparez vos plats de la semaine en 2 heures le dimanche, etc.


C’est plus efficace, très satisfaisant et… beaucoup moins fatigant !


➡️ Faire au plus tôt… ou plutôt au dernier moment
Certaines tâches nécessitent d’être faites immédiatement ou peuvent être réalisées rapidement. Si vous avez l’énergie nécessaire au moment où elles se présentent : allez-y !


D’autres tâches peuvent attendre ou nécessitent des informations que vous n’avez pas encore. Dans ce cas, attendez d’avoir suffisamment d’informations ou le bon moment pour vous y mettre.


Restez pragmatique pour adapter votre approche à chaque situation.

Pilier n°3 : vous libérer mentalement (c'est le pilier le plus puissant !)

On ne va pas se mentir : votre cerveau a parfois du mal à tout retenir, surtout en état de stress intense ou chronique. Il peut se mettre en mode survie et tout faire pour créer une charge mentale supplémentaire (c’est un vrai paradoxe !).


Nous allons donc utiliser des stratégies pour alléger votre cerveau.


➡️ Vider votre cerveau

Ne gardez pas vos tâches à faire dans votre tête : écrivez-les.


Si vous avez une tâche pour une date précise, bloquez immédiatement un créneau dans votre agenda ou créez un rappel à l’aide d’une application dédiée (Rappels, Todoist, etc.), à un moment où vous savez que vous serez disponible pour la réaliser.


Par exemple : aller renouveler les abonnements de transports en commun de vos enfants samedi prochain, à 10h, car vous savez qu’il y aura encore peu de monde et que vous aurez plus de temps qu’en semaine.


➡️ Si vous le pouvez : déléguer

Vous avez beau être super(wo)man, vous n’avez pas à tout faire seul·e. Faites confiance à votre entourage pour prendre en charge certaines tâches. Et exprimez-le clairement (les gens ne peuvent pas deviner que vous avez besoin d’aide) !


Si vous êtes en famille et pensez que les tâches ne sont pas réparties équitablement, prenez un moment pour faire le point — de manière factuelle — sur qui fait quoi. Puis discutez-en de façon bienveillante, en utilisant le « Je », et en cherchant ensemble des solutions.


➡️ Changer de point de vue


En période de stress, le cerveau se met en mode survie. Il va tout faire pour vous rappeler le poids que vous portez sur vos épaules, afin de vous protéger et de vous inciter à vous arrêter. C’est NORMAL ! C’est son job.


Et j’aurais tendance à lui donner raison sur ce point. 😅


Sauf que… il peut parfois aller un peu loin. Il est alors intéressant de changer votre regard — votre filtre — sur les tâches à réaliser, pour les envisager de façon plus positive.


Des exemples :

  • Si vous avez l’esprit de compétition, considérez-les comme des défis à relever.
  • Recherchez tous les avantages que vous aurez à accomplir la tâche.
  • Trouvez un moyen de la rendre plus agréable ou ludique.
  • En dernier recours, pratiquez l’acceptation radicale, plutôt que de lutter contre la tâche.


En mettant en place ces trois piliers, vous allez pouvoir réduire considérablement votre charge mentale et retrouver une sensation de légèreté pour cette rentrée !


N’oubliez pas que le but est de trouver un équilibre qui vous convient et de rester bienveillant·e avec vous-même.