Le stress vous semble parfois incontrôlable, envahissant ?
La gestion du stress et de la charge mentale est un sujet de plus en plus central, en particulier face aux défis quotidiens qui nous poussent souvent à nous sentir submergé.e.s.
Et si, plutôt que de lutter contre le stress, on apprenait à faire la paix avec lui ?
Dans cet article, découvre comment l’acceptation et la gestion des émotions peuvent être des clés puissantes pour alléger votre charge mentale et rediriger votre énergie là où elle est le plus utile.
Stephen Covey, dans son livre Les 7 habitudes de ceux qui réussissent, explique que l’une des clés pour alléger le stress et gagner en efficacité est de distinguer le cercle d’influence du cercle de préoccupation. J'y ajoute un troisième cercle : le cercle du contrôle.
En adoptant cette vision, vous pouvez éviter de gaspiller votre énergie dans des domaines sur lesquels vous n’avez pas de pouvoir d’action, et mieux concentrer vos efforts là où vous pouvez vraiment faire une différence.
Les deux cercles de Covey + 1, pour mieux gérer le stress et la charge mentale
Regardons les cercles en détail, pour vous aider à gérer votre énergie :
Le cercle de préoccupation regroupe toutes les choses qui nous inquiètent ou nous préoccupent, mais sur lesquelles on n’a que peu, voire aucun contrôle. Par exemple, la situation économique, les décisions prises par les autres, ou des changements imposés dans votre vie professionnelle. Se focaliser sur ce cercle provoque souvent une charge mentale importante, car on a tendance à ruminer sur ces éléments, sans pouvoir les changer réellement.
Le cercle d’influence, quant à lui, contient ce sur quoi vous pouvez avoir une influence. Par exemple, demander de l'aide à quelqu'un ou déléguer.
Le cercle de contrôle contient ce sur quoi vous pouvez agir directement. Cela inclut vos propres pensées, vos actions, et votre attitude face aux défis. Par exemple, face à une surcharge de travail, vous pouvez influencer votre planning, apprendre à déléguer, ou fixer des limites claires avec vos collègues. Souvent, on pense qu'on n'a pas le choix, mais en réalité, on a surtout peur de la réaction des autres.
Exemple concret : Imaginons que vous ayez un projet complexe au travail. Si vous vous concentrez uniquement sur les délais serrés imposés par la hiérarchie (cercle de préoccupation), vous risquez de vous sentir rapidement submergé.e. En revanche, en recentrant votre attention sur ce que vous pouvez vraiment contrôler (cercle de contrôle), comme votre organisation personnelle et identifier la priorité de vos tâches, vous réduisez le stress inutile et agissez de manière plus efficace.
Pourquoi cette approche allège la charge mentale ?
En concentrant votre énergie sur vos cercles d’influence et de contrôle, vous limitez l’effet de la charge mentale et canalisez vos actions vers des aspects sur lesquels vous avez un réel pouvoir d’action.
Ça vous permet une meilleure maîtrise de vous-même et de traverser des situations difficiles en vous appuyant sur vos ressources personnelles.
Gestion du stress : utiliser les cercles d’influence selon la temporalité
En situation de stress, une autre approche puissante consiste à se demander :
“Où suis-je en ce moment ? Est-ce que je suis préoccupé.e par un événement passé, par une situation actuelle, ou par des anticipations futures ?”
Passé : lâcher-prise sur les événements terminés
Quand un événement stressant est passé, il est souvent tentant de le ressasser. Mais l’énergie mentale investie dans le passé est rarement constructive. Des techniques comme le Havening (mon outil de gestion émotionnelle fétiche) permettent de travailler sur le souvenir pour apaiser la charge émotionnelle.
Exemple : si un conflit a eu lieu au travail il y a quelques jours, revisitez l’événement non pas pour changer le passé, mais pour ajuster votre regard dessus et apaiser l’émotion qui y est liée. En observant cet événement avec du recul, vous pouvez diminuer l’impact du souvenir sur votre état présent.
Présent : utilisez votre pouvoir d’action ici et maintenant
Le présent est la seule temporalité où vous avez un réel pouvoir d’action. En concentrant votre énergie sur ce que vous pouvez faire concrètement, vous pouvez immédiatement soulager votre charge mentale. Posez-vous la question suivante : “Qu’est-ce que je peux faire, ici et maintenant, pour améliorer la situation ?”
Exemple : si vous êtes submergé.e par une multitude de tâches, prenez quelques minutes pour prioriser celles qui sont importantes. Ensuite, avancez tâche par tâche, en laissant de côté le reste. Cette approche limite la surcharge cognitive et augmente la productivité.
Futur : apprenez à dé-catastrophiser pour limiter les inquiétudes
Les anticipations sur le futur sont souvent sources de stress. Pourtant, ce que l’on imagine est rarement aussi grave que ce qui se produit en réalité. Dé-catastrophiser c'est prendre conscience des pensées anxieuses, sans les laisser définir notre état. Demandez-vous: “Est-ce que le pire scénario est vraiment probable ? Quelles seraient mes ressources en cas de problème ?”
Exemple : si vous redoutez une présentation à venir, visualisez-vous en train de réussir, même face à des imprévus. Préparez-vous en répétant votre présentation, mais acceptez l’idée que l'erreur est humaine, pour réduire la pression.
Pourquoi l’acceptation est bien plus puissante que la lutte dans la gestion du stress
Lutter contre le stress, c’est comme essayer de remplir un seau d’eau avec une passoire. Plus vous vous acharnez, plus vous en perdez. En psychologie, l’acceptation est perçue comme une manière de se libérer de l’épuisement engendré par la lutte. Accepter, cela ne veut pas dire “baisser les bras”, ça signifie reconnaître les émotions, les pensées et les événements tels qu’ils sont, sans résistance.
Exemple d’acceptation en pratique
Imaginez que vous ayez une surcharge de travail imprévue. Plutôt que de vous dire : “C'est l'horreur, je ne vais jamais y arriver !”, prenez déjà le temps de nommer l'émotion qui vous traverse, sans la juger. "OK, je ressens de l'angoisse, de la panique, face à cette nouvelle demande."
Regardez ce qui est, factuellement : une nouvelle demande à traiter.
Vous pouvez vous aider de l'exercice des cercles, pour situer où est cet évènement dans votre vie. Et, en fonction, utiliser des stratégies appropriées pour gérer la surcharge : demander un délai, de l'aide, reprioriser, etc.
Les techniques d’acceptation et de gestion du stress à travers le tri des cercles et la temporalité de l’événement sont des pratiques accessibles qui permettent de lâcher prise intelligemment. En plaçant l’acceptation au cœur de votre gestion du stress, vous limitez la charge mentale et vous apprenez à économiser votre énergie pour les choses sur lesquelles vous avez un réel impact.
Alors, prêt.e à essayer ces approches ?